Le prix Goncourt : le plus célèbre des Prix Littéraires est décerné depuis 1903 au début du mois de novembre, ceci au restaurant Drouant depuis 1914, proclamation faite par le Président du Goncourt.
Cette année, le lundi 4 novembre, il était 12h45 quand Philippe Claudel annonça le lauréat.
Ce fut donc Kamel DAOUD pour Houris paru chez Gallimard qui remporta le prix, obtenu dès le premier tour de scrutin.
Il n’est décerné qu’une fois dans la vie d'un(e) écrivain(e). Seule exception lorsque le grand mystificateur Romain GARY écrivit « La vie devant soi » sous le pseudonyme d’Emile AJAR) et l’obtint en 1975.
A l’international le Goncourt fait des petits puisqu’il n’y a pas moins de 40 choix Goncourt dans des pays étrangers, d’un peu partout dans le monde, l’Allemagne étant le tout dernier pays labellisé en ce mois d’octobre.
La critique s’est bien souvent emparée du livre lauréat pour affirmer que l’attribution du Goncourt comme meilleur roman de l’année était inconsidérée. On peut tous citer des auteurs mémorables non récompensés, ou bien des ouvrages d’une qualité rarement égalée qui ne l’ont pas eu. Pour preuve le Prix qui en 1932 alla à « Les loups » dont presque personne ne se souvient alors que parmi les finalistes il n’y avait rien moins que « Voyage au bout de la nuit ».
Que des personnes achètent le Goncourt pour le mettre en évidence dans leur bibliothèque sans l’avoir lu ou bien l’offre sans y prêter ne serait-ce qu’un œil, cela est toujours possible. Malgré tout un signe ne trompe pas sur sa notoriété jamais remise en question depuis plus 50 ans : c’est que le Goncourt fait vendre : 550 000 exemplaires en moyenne, là où les autres prix font deux à trois fois moins de ventes.
Personne ne viendra contester que pour les plus récents, l’avoir vu décerné à Leila SLIMANI, Nicolas MATHIEU (« Leurs enfants après eux » sort justement sur grand écran début décembre mis en scène par les frères BOUKHERMA avec Gilles Lellouche et Ludivine Sagnier), mais aussi Hervé LE TELLIER, Jean-Pol DUBOIS, Brigitte GIRAUD ou encore Jean-Baptiste ANDREA, cela relève du très bon goût par-delà la reconnaissance d’un(e) grand(e) auteur(e).
Et donc cette année parmi les 4 finalistes, 2 femmes. Cela se confirme donc année après année : la présence renouvelée de femmes au dernier tour. Dans le détail :
- « Madeleine avant l’aube « de Sandrine COLLETTE chez JC Lattès.
- « Houris » de Kamel DAOUD aux Editions Gallimard.
- « Archipels » d’Hélène GAUDY aux Editions de L’Olivier.
- « Jacaranda « de Gaël FAYE chez Grasset.
Vous pourrez retrouver ces titres dans nos médiathèques intercommunales :